Des syndicats des professionnels de la santé publique sont montés au créneau. Cela après l’agression de deux femmes médecins dans l’exercice de leurs fonctions. L’aspect sécurité est revenu plusieurs fois parmi les différents intervenants de la conférence de presse qui a réuni, ce jeudi 2 avril, des représentants de la Medical Health Officers Association (MHOA), de la Government Medical and Dental Officers Association (GMDOA), de la Ministry of Health Employees Union (MHEU) et de la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCCA).
Tous sont unanimes à déplorer l’agression de leurs deux collègues. Dushyant Purmanan se désole, pour sa part, que le ministère de la Santé n’ait pas émis de communiqué « pour condamner la violence » à l’encontre de ses employés. Le secrétaire de la GMDOA est d’avis que la police aurait dû avoir arrêté « les agresseurs » de ces médecins.
« En solidarité » avec ces collègues agressées, les médecins des cinq hôpitaux ont organisé un « sit-in » ce mercredi 1er avril, explique Waseem Ballam, président de la MHOA. Une action concertée qui ne relève pas des syndicats qui, cependant, ne touchait pas les services d’urgence, et comprenait également la signature d’une pétition et un entretien avec le directeur de l’hôpital.
« Il y a un ras-le-bol au niveau des médecins généralistes », insiste le Dr Ballam. Un « tsunami » qui pourrait s’étendre aux autres corps de métiers et qui, « si la situation se maintient, ne pourra être stoppé », prévient le médecin. Certes, concède le président de la MHOA, la réunion d’hier avec le Senior Chief Executive du ministère de la Santé a débouché sur certaines concessions. Ainsi, deux médecins seront postés en soirée dans certains services hospitaliers et, dès ce mercredi 1er avril, dans les Mediclinics de Triolet et de Goodlands, où exerçaient les deux femmes médecins. Mais, prévient Waseem Ballam, il ne faudrait pas attendre d’autres incidents de ce type pour que cette mesure s’étende aux autres Mediclinics qui opèrent nuit et jour depuis mi-février.
La sécurité au niveau des hôpitaux devrait aussi revue. Le ministère, affirme le Dr Ballam, a donné son accord pour la présence 24h/24 d’un policier aux mediclinics, de même que d’une jeep de la police jusqu’à 22h. En outre, des caméras de surveillance devraient y être installées. Le système CCTV au sein des hôpitaux devrait être revue, selon ces médecins. Amarjeet Seetohul suggérant même le recours à des professionnels dans le domaine. Le président de la Ministry of Health Employees Union estime, en effet, « inacceptable » que le monitoring system se trouve dans le bureau du Regional Health Service Director.
Photo : Dr Waseem Ballam et Me Vishal Joypaul, respectivement président et conseiller légal de la MHOA, aux côtés du Dr Bhooshun Ramtohul, président de la GMCCA.