0 SANTÉ : LE DOUTE SUBSISTE QUANT AUX RÉELLES INTENTIONS DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ
- by Administrator
- 10-06-2018
Source: Mauritius News (16.01.2017)
L’invitation lancée au public à participer à un atelier de travail concernant les professionnels de la santé est mal vu par les principaux concernés. Le voile sera sans doute levé, ce lundi 16 janvier, à l’issue de la rencontre qui se tiendra à Ebène. Le privilège de la double pratique avait été suspendu en 2013. Mais lasse d’attendre une décision du ministère de la Santé à ce sujet, la Government Medical & Health Officers Association (GMDOA) a intenté une action en Cour en 2016 afin d’inciter le ministère à se prononcer. Au lieu de cela, c’est un atelier de travail public, qui a été organisé afin de connaître l’opinion des uns et des autres.
Il faut cependant faire ressortir qu’aucune décision ne sera prise ce lundi. Les médecins devront attendre encore un peu avant de connaître la position du ministre Anil Gayan, qui est le seul habilité à accorder ce privilège. D’après les renseignements glanés au ministère de la santé, on indique que cet atelier de travail n’est qu’une rencontre consultative. Cette rencontre n’a pas pour but d’interdire la double pratique, mais d’avoir un échange d’opinions sur le sujet, pour arriver à une décision prise dans l’intérêt des patients.
Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du service public, s’inquiète de la possibilité que cet atelier soit un ‘tribunal populaire’. De son côté, le président de la GMDOA, le Dr Dushyant Purmanan, estime que ce n’est pas aux membres du public de décider du sort des professionnels de la santé. Quant au Dr Bhooshun Ramtohul, président de la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCCA), il s’insurge contre les actions prises par le ministère de la Santé à son encontre. Après qu’il a reçu la visite de policiers dans son cabinet de consultation, il est persuadé que le ministère cherche à l’intimider parce qu’il a exprimé son opinion sur la double pratique.
Le Dr Waseem Ballam de la Medical & Health Officers Association, craint que ce soit les patients qui soient pénalisés. Il ne comprend pas pourquoi le ministère veut changer les choses maintenant. Pour lui, si les autorités veulent mettre de l’ordre dans le secteur et contrecarrer les abus, il y a d’autres manières de le faire. Il estime que les patients devraient toujours avoir le droit de choisir leur médecin.